Les malheurs de la vertu...

Publié le par Bifsteak

justine.jpgLa pauvre Justine croit en Dieu. Elle est pure et innocente, pour quelques pages. Bientôt, l'oeuvre d'irréligieux viendra à bout de ces prémices... Le temple de Vénus On lit avec amusement les malheurs de cette Justine, on peine à croire qu'une telle candeur puisse demeurer inaltérable, que d'affreuses péripéties ne puissent venir à bout de cette foi inébranlable. Mais, à vrai dire, Justine est un prétexte, un contre-exemple d'une humanité détachée de la morale chrétienne, un vestige de la tradition religieuse. Sade dépeint des personnages certes cruels, mais surtout libres-penseurs. Et ce sont ces personnages qui rendent la lecture de Sade encore très actuelle... "Je crois, repris cette femme dangereuse, que s'il y avait un Dieu, il y aurait moins de mal sur la terre; je crois que si ce mal existe, ou ces désordres sont ordonnés par ce Dieu, et alors voilà un être barbare, ou il est hors d'état de les empêcher: de ce moment, voilà un Dieu faible, et dans tous les cas, un être abominable, un être dont je dois braver la foudre et mépriser les lois. Ah! Thérèse, l'athéisme ne vaut-il pas mieux que l'une ou l'autre de ces extrémités? Voilà mon système, chère fille, il est en moi depuis l'enfance et je n'y renoncerai sûrement de la vie."

Justine ou les malheurs de la vertu, Donatien Alphonse François de Sade, 1791.
 
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C
Bon, ben ma mémoire n'est pas si bonne alors !!  ;-)
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C
Si ma mémoire est bonne, c'est l'office du tourisme de Saint-Benoit sur Loire qui doit être content !!
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B
En fait, c'est Sainte-Marie-des-Bois (tu penses bien au monastère où Justine croule une fois de plus sous le poids de son infortune?)... A bientôt!